22 juillet 2025 | Immobilier

Promesse de vente et compromis de vente

Comprendre les différences entre promesse et compromis de vente pour sécuriser une transaction immobilière en toute confiance.

Comprendre les différences avant de signer

Dans le cadre d’une transaction immobilière, la signature d’un avant-contrat marque une étape décisive. Deux options s’offrent généralement aux parties : la promesse de vente et le compromis de vente. Bien qu’ils poursuivent un objectif similaire — encadrer la vente avant l’acte définitif — ces deux documents présentent des implications juridiques distinctes. Il est donc essentiel de bien les comprendre pour sécuriser la transaction et éviter toute mauvaise surprise.

La promesse de vente : un engagement unilatéral du vendeur

La promesse de vente, ou promesse unilatérale de vente, repose sur un engagement pris uniquement par le vendeur. Ce dernier s’engage à réserver son bien au bénéfice d’un acquéreur potentiel, à un prix déterminé, pour une durée limitée généralement fixée à deux ou trois mois.

Durant cette période, le vendeur s’engage à ne pas proposer le bien à un autre acquéreur. L’acheteur, de son côté, dispose d’un droit d’option et reste libre de confirmer ou non son intention d’achat. En échange de cette exclusivité, il verse généralement une indemnité d’immobilisation équivalente à 5 à 10 % du prix de vente. Si la vente se concrétise, cette somme vient en déduction du prix final. Dans le cas contraire, si l’acheteur renonce à l’acquisition sans motif légitime, le vendeur conserve l’indemnité (hors non-réalisation des conditions suspensives).

La promesse de vente obéit à un formalisme strict. Les parties peuvent la rédiger sous seing privé, mais elles doivent ensuite l’enregistrer auprès des services fiscaux dans un délai de dix jours. Cette obligation ne s’applique pas si la promesse est signée devant notaire.

Le compromis de vente : un engagement réciproque des deux parties

Le compromis de vente, ou promesse synallagmatique de vente, engage fermement l’acheteur et le vendeur. Les deux parties s’accordent sur le prix et les conditions de vente. À ce stade, la vente est considérée comme conclue, sous réserve de la réalisation des conditions suspensives, telles que l’obtention d’un prêt immobilier.

En signant un compromis, l’acheteur verse généralement un dépôt de garantie, compris entre 5 % et 10 % du prix du bien. Cette somme viendra en déduction du prix lors de la signature de l’acte authentique chez le notaire.

Contrairement à la promesse de vente, le compromis n’a pas besoin d’être enregistré auprès de l’administration fiscale. En revanche, il engage pleinement les deux parties. Si l’une d’elles se rétracte sans motif légitime, elle peut être contrainte de s’exécuter ou de verser des dommages et intérêts.

Promesse ou compromis : quelle formule choisir ?

Le choix entre promesse et compromis dépend du niveau d’engagement souhaité par les parties. La promesse de vente offre une certaine souplesse à l’acheteur, qui peut encore réfléchir à son projet. Le compromis de vente, lui, instaure un engagement plus fort et sécurise davantage la transaction pour le vendeur.

Dans tous les cas, il est recommandé de se faire accompagner par un professionnel — notaire ou agent immobilier — pour s’assurer de la conformité du document, de la validité des clauses et de la bonne prise en compte des obligations légales (diagnostics techniques, informations relatives à la copropriété, etc.).

Pour les mandataires : un levier de conseil et de confiance

Maîtriser les subtilités entre promesse et compromis de vente ne se limite pas à un savoir juridique : c’est un véritable levier de conseil client. Vous êtes souvent le premier point de contact dans la relation avec l’acquéreur ou le vendeur. Être capable d’expliquer clairement les implications de chaque type d’avant-contrat vous positionne en expert de confiance. N’hésitez pas à valoriser cet accompagnement dans vos rendez-vous. Un client bien informé est un client rassuré, engagé, et plus serein pour la suite de la transaction.

Conclusion

Bien que souvent confondus, la promesse de vente et le compromis de vente n’ont pas les mêmes conséquences juridiques. Comprendre leurs spécificités permet d’anticiper les enjeux de la transaction, de faire un choix éclairé et de protéger efficacement les intérêts de chacun. Avant de signer, il est toujours prudent de se faire conseiller par un professionnel du secteur.

Sources et références légales

Promesse de vente d’un logement existant : promesse unilatérale ou compromis

Photo : kanchanachitkhamma ©

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