Le mardi 16 septembre 2025, le député François Jolivet a déposé à l’Assemblée nationale la proposition de loi n° 1814. Son objectif : généraliser les conventions d’indivision pour faciliter la gestion des biens en indivision, notamment après une succession. La mesure a récemment fait du bruit sur la toile.
Selon l’exposé des motifs, l’indivision bloque de nombreux biens immobiliers. Maisons, appartements, terrains restent parfois immobilisés pendant des années faute d’accord entre héritiers ou indivisaires. Cette situation touche particulièrement les zones rurales. Les conséquences sont multiples :
Le droit actuel repose sur le principe que nul ne peut être contraint à demeurer en indivision, ce qui favorise l’inaction.
Le projet de loi vise à inverser cette logique. L’idée centrale : organiser l’indivision dès sa naissance. La proposition repose sur trois piliers :
Les partisans estiment que la mesure permettrait de libérer des milliers de biens bloqués, de prévenir les conflits familiaux et de favoriser le logement. Certains experts soulignent cependant que l’obligation d’organiser l’indivision pourrait complexifier certaines successions et susciter des tensions si les héritiers ne s’entendent pas rapidement. La proposition reste donc débat ouverte avant son adoption éventuelle.
La proposition de loi n°1814 est un projet de réforme visant à moderniser la gestion des biens en indivision. Elle reflète un double objectif : fluidifier le marché immobilier et sécuriser les relations entre indivisaires. Pour le moment, il s’agit d’une proposition, qui devra passer par les commissions et le vote de l’Assemblée nationale avant toute mise en application.
Proposition de loi, n° 1814 – présentée par M. François JOLIVET, député.
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