20 décembre 2023 | Immobilier

Le Diagnostic de Performance Énergétique

Découvrez tout sur le Diagnostic de Performance Énergétique : son rôle, sa durée de validité, et les dernières réglementations...

Le DPE démystifié

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un instrument crucial dans le domaine immobilier, évaluant la performance énergétique d’une propriété. Instauré en 2006 et ayant subi deux réformes depuis, le DPE répond aux normes européennes visant à réduire la consommation énergétique des bâtiments. Cet article explore les tenants et aboutissants du DPE, de sa durée de validité aux changements imposés par la Loi Climat pour les bailleurs. Plongeons dans cet outil clé qui façonne la transition énergétique et impacte le paysage immobilier.

Qu’est-ce que le DPE ?

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un document évaluant la performance énergétique d’un bien immobilier.

Le DPE fournit des informations détaillées sur la performance énergétique et environnementale d’une habitation, exprimée à travers les étiquettes de A à G. Cette évaluation comprend une analyse de la consommation d’énergie et de l’impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Le DPE s’inscrit dans le cadre des politiques énergétiques définies au niveau européen, visant à réduire la consommation énergétique des bâtiments et à limiter les émissions de gaz à effet de serre. Il a été mis en place en 2006, et deux réformes ont eu lieu depuis.

Une composante essentielle du DPE est l’identification des passoires énergétiques, représentées par les étiquettes F et G. Ces catégories englobent les logements qui affichent la consommation d’énergie la plus élevée et/ou émettent le plus de gaz à effet de serre.

Le DPE joue donc un rôle crucial en fournissant une évaluation transparente de la performance énergétique d’une habitation. Il encourage des pratiques plus durables en guidant les propriétaires vers des choix énergétiques plus responsables.

Durée de validité

La validité du DPE est de 10 ans. Les DPE réalisés avant le 1er janvier 2018 ne sont plus valides depuis le 1er janvier 2023. Ceux effectués après le 1er janvier 2018 restent valables jusqu’au 1er janvier 2025. En cas d’expiration pendant un bail en cours, le propriétaire n’est pas tenu de réaliser un nouveau DPE. Sauf en cas de changement de locataire.

Focus sur les Diagnostiqueurs Immobiliers : Un Métier Sous Réglementation

Le DPE doit être réalisé par un diagnostiqueur certifié, répondant à des critères de compétence et disposant d’une assurance professionnelles.

La profession de diagnostiqueur immobilier, englobant notamment la réalisation du DPE, est soumise à une réglementation stricte. Tous les professionnels exerçant cette activité doivent détenir un certificat de compétence délivré par un organisme certificateur agréé par le COFRAC. Ce certificat implique la réussite d’un examen théorique suivi d’un examen pratique. Les diagnostiqueurs sont tenus de renouveler cette certification tous les 7 ans, garantissant ainsi la mise à jour de leurs connaissances.

En plus de la certification, les diagnostiqueurs immobiliers sont dans l’obligation de souscrire une assurance responsabilité professionnelle. Celle-ci renforce ainsi la protection des parties prenantes dans le cadre de leurs missions. Cette réglementation vise tout d’abord à assurer la qualité des diagnostics immobiliers. Ensuite elle permet d’instaurer une confiance accrue dans cette profession essentielle au secteur de l’immobilier.

Tarif & Déroulement

Le coût d’un DPE varie en fonction du type de logement et de son chauffage. Il oscille généralement entre 100 € et 250 € pour un appartement selon l’Ademe.

Le processus du DPE se déroule en deux étapes : une visite sur place avec la mesure et l’identification de l’enveloppe du logement et de ses équipements. Les factures de travaux sont nécessaires pour déterminer l’isolation effective. L’ensemble des données recueillies permet de définir l’étiquette énergétique du bien.

Calendrier d’Interdiction de Location selon la Loi Climat

La Loi Climat impose des changements majeurs pour les bailleurs, avec un calendrier serré pour l’interdiction de location de biens énergivores. Dès le 1er janvier 2022, les bailleurs doivent afficher une fourchette de prix de la consommation énergétique annuelle dans les annonces immobilières. À partir du 24 août 2022, la hausse des loyers des biens classés F et G n’est plus autorisée.

En 2023, les logements au-dessus du seuil d’indécence énergétique, classés G+, deviennent impropres à la location. Ces logements touchent environ 168 000 biens selon les chiffres officiels de 2023. En 2025, toutes les locations de biens classés G seront interdites, avec une consommation supérieure à 450 kWh/m2/an.

L’interdiction s’étend en 2028 aux maisons et appartements de classe énergie F. Enfin, en 2034, les biens classés E entreront dans la catégorie des logements indécents. Ils ne pourront plus accueillir de nouveaux locataires. Bien que 2034 puisse sembler lointaine, il est crucial pour les bailleurs de prendre en compte ces changements pour se conformer à la législation.

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