26 mai 2025 | Immobilier

Immobilier et animaux domestiques : un critère de choix de plus en plus décisif

pourquoi chiens et chats influencent les achats, et comment valoriser votre bien auprès des propriétaires.

Quand on parle d’achat ou de location immobilière, on pense souvent à la superficie, au nombre de pièces ou à la localisation. Mais un autre facteur, plus intime et émotionnel, s’invite aujourd’hui dans la réflexion : les animaux domestiques. Chiens, chats, lapins, furets ou même poules urbaines ne sont plus de simples « occupants » mais de vrais prescripteurs silencieux du logement idéal.

Alors, comment anticiper ce besoin côté vendeur ou bailleur ? Et surtout, comment valoriser un bien immobilier auprès des propriétaires d’animaux sans tomber dans le cliché ? Voici les clés pour comprendre et tirer parti de cette tendance.

Pourquoi les animaux comptent dans les projets immobiliers ?

1. Un membre à part entière de la famille

Adopter un animal, c’est élargir son cercle familial. Et qui dit famille, dit besoins spécifiques : jardin sécurisé, espace de circulation, proximité des balades, et surtout, liberté d’installation. Le chien a besoin d’un coin pour se défouler, le chat d’un environnement calme et stable, et le maître… d’un lieu où vivre en toute sérénité avec son compagnon.

Chiffre clé : près d’un foyer français sur deux possède au moins un animal domestique (source : Facco/Kantar 2024). Ce critère de vie devient donc structurant dans les recherches immobilières, au même titre que la luminosité ou les transports.

2. Des contraintes bien réelles à intégrer

De nombreux acquéreurs ou locataires découvrent (parfois trop tard) que leur compagnon à quatre pattes n’est pas le bienvenu partout. Certains règlements de copropriété limitent la présence des animaux (poids, nombre, espèces), tandis que des propriétaires peuvent interdire les chiens dans une location, même s’ils sont bien éduqués.

Conséquence directe : un acheteur potentiel filtre désormais les annonces en fonction de ce critère de compatibilité animale, quitte à écarter un bien pourtant idéal à première vue.

Comment adapter son bien immobilier pour séduire les propriétaires d’animaux ?

1. Mettre en valeur les extérieurs (même modestes)

Un jardin clos, une terrasse sécurisée ou un balcon fileté peuvent faire la différence. Et pas besoin de 500 m² : l’important est d’offrir un espace fonctionnel, propre et rassurant.

– Précisez les équipements existants (clôture, portail sécurisé, robinet extérieur, etc.)
– Mentionnez la proximité avec des espaces verts, bois, sentiers ou aires canines
– Valorisez les points bonus : orientation ensoleillée, sol facile à entretenir, etc.

2. Clarifier la politique « animaux acceptés »

Pour les biens en copropriété ou en location, la transparence est un atout commercial. Indiquez clairement dans l’annonce si les animaux sont acceptés, et sous quelles conditions (taille, nombre, espèces).

Un encart type peut suffire :

“Copropriété pet-friendly : chiens et chats bienvenus, sans restriction de taille.”

C’est rassurant pour les propriétaires d’animaux, et cela évite les malentendus.

3. Offrir un intérieur neutre et soigné

Même si vous vivez avec des animaux, le jour des visites, le bien doit séduire tout le monde. L’objectif ? Créer un cadre propre, apaisant, et sans signe apparent de présence animale.

À faire avant les visites :

  • Nettoyer les poils, désodoriser les textiles, aérer longuement
  • Réparer griffures, trous, ou dégradations visibles
  • Ranger gamelles, litières, jouets et coussins dans un placard

Tips : un diffuseur d’huiles essentielles légères peut créer une atmosphère agréable sans masquer artificiellement les odeurs.

Ce qu’il faut absolument éviter

  • Ignorer les allergies potentielles : certains visiteurs, même fans d’animaux, peuvent y être sensibles. Évitez les moquettes pleines de poils ou les rideaux imprégnés.
  • Sous-estimer l’impact du premier regard : un jardin envahi par des trous ou un parquet rayé peut freiner la vente, même si le reste du logement est parfait.

Animaux refusés : entre réglementation et réalité

Même si aucune loi n’interdit aux locataires de posséder un animal dans un logement vide (hors animaux dangereux ou conditions de sécurité très spécifiques), la réalité est souvent plus complexe.

Les bailleurs privés peuvent discrètement refuser un dossier simplement parce qu’il mentionne un chien ou un chat, sans avoir à le justifier. Cela reste légal dans les faits, même si ça frustre de nombreux candidats. Résultat : beaucoup dissimulent la présence de leur animal, ou voient leur dossier systématiquement mis de côté.

À savoir :

  • Dans une location vide, le propriétaire ne peut interdire les animaux dans le bail. Toute clause contraire est réputée non écrite (article 10 de la loi 70-598 du 9 juillet 1970).
  • En revanche, dans une location meublée, ou dans certaines copropriétés, les règles peuvent être plus strictes, avec des exceptions parfois valables.
  • Les NAC (nouveaux animaux de compagnie), moins connus, peuvent aussi susciter des refus ou des craintes, notamment pour des raisons d’hygiène ou de sécurité.

Conseil pour les bailleurs : plutôt que d’interdire par défaut, mieux vaut évaluer le profil global du locataire et discuter de règles claires (engagement d’entretien, assurance, dépôt de garantie renforcé…). Cela ouvre la porte à plus de candidatures — sans renier ses exigences.

En conclusion

Aujourd’hui, immobilier et animaux domestiques sont indissociables. Ce n’est plus une tendance marginale, c’est une réalité du marché. En intégrant ce critère dès la mise en vente ou en location, vous adressez un public large, fidèle et engagé : celui des propriétaires d’animaux.

Et parfois, c’est ce petit détail — un jardin bien clôturé, une annonce rassurante — qui transforme une simple visite en coup de cœur.

Photos : PNW Production – Pexels ©

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