
- Rédigé par Paul
En cette période de crise sanitaire, l’offre immobilière est supérieure à la demande. On comprend que les acheteurs doivent revoir leurs priorités. Pour faire accepter la bonne estimation du prix de vente d'un bien immobilier à son vendeur, l’un des corollaires de cette situation est la baisse des prix de vente. Ainsi, les mandataires doivent pouvoir justifier la nouvelle estimation à leurs clients qui en période normale avaient déjà tendance à surestimer leur bien.
FAIRE UNE ESTIMATION AU JUSTE PRIX
En immobilier le juste prix est grand élément de persuasion. Lorsque l’estimation est bien faite, il n’y a en général rien à redire. Et en cette période où la demande bat de l’aile, il faut, plus que jamais, porter les négociations sur des prix qui ne sont pas fantaisistes afin de ne pas perdre le peu de potentiels acquéreurs. Pour effectuer une estimation juste, il existe plusieurs outils. Ces derniers permettent de confronter les caractéristiques du bien avec d’autres paramètres comme :
- • sa localisation géographique,
- • les prix moyens dans le secteur,
- • la densité de la population dans la zone, etc.
- Les logiciels font donc travailler leurs algorithmes pour parvenir à une sorte de prix juste ou de base convenable.
Valoriser son expertise sans se braquer
Il peut arriver que la situation nécessite une baisse du prix de l’estimation. Ce qui n’est pas facile à faire comprendre à un vendeur. En général, la décision de baisser ou non le prix estimé est dictée par la conjecture. Mais, tout porte à croire qu’en cette ère de pandémie, où les acquéreurs sont assez craintifs quant à la conclusion de leurs projets, la baisse du prix serait tout à fait opportune. Pour faciliter la décision de ces potentiels acheteurs, notamment dans les grandes villes comme Paris, Nantes ou Marseille, il faudra baisser de quelques pourcentages. Mais il faudra aussi convaincre le vendeur. Car, s’il s’oppose à revoir le prix à la baisse, le professionnel va devoir abandonner le mandat.
Fournir au vendeur un compte rendu d'audience
Avant de refuser complètement le mandat, il faut d’abord essayer d’expliquer le prix de vente au propriétaire du bien. Pour cela, le professionnel peut lui faire parvenir un compte rendu des audiences tenues sur les divers portails d’annonces. Il peut lui montrer des biens qui ont d’après l’annonce tout pour être au top des demandes. Par exemple un bien présenté sur de belles photos, avec de bonnes caractéristiques, accompagnées d’un texte soigné clair et précis. Il faudra ensuite lui montrer le faible taux de clics qui marque le faible intérêt des acheteurs. La raison la plus plausible étant le prix trop élevé. Cela pourra lui faire comprendre son erreur.
Privilégier les mandats exclusifs
Le mandat exclusif est d’une grande aide lorsqu’il faut polémiquer autour du prix de vente d’un bien. Il offre plus de liberté au professionnel qui n’est pas assailli par les offres d’autres agences. Il peut plus aisément faire passer la pilule parce qu’il n’a pas de collègue pour tirer profit de l’incertitude et de l’insatisfaction du vendeur. Aussi grâce au mandat exclusif, le professionnel peut être plus réactif sachant qu’il y a plus de chances que la situation se solde par un succès. Avec un mandat simple, le vendeur aura tout de suite tendance à se pencher vers quelqu’un d’autre.
LA DEMANDE FAIBLIT, ALORS LE PRIX DOIT SUIVRE
Un bien qui n’est pas demandé est un bien qui perd de la valeur. Alors, avant d’arriver à une situation critique, il faut baisser le prix pour vendre rapidement. Les portails d’annonces immobilières permettent de suivre les tendances et de savoir ce qu’il y a lieu de faire. Le vendeur doit pouvoir accéder à ces données et les intégrer. Il pourra donc accepter de faire des concessions. D’ailleurs, baisser le prix peut permettre de rendre le bien célèbre auprès d’une autre tranche d’acheteurs potentiels.
L'équipe D-Habitat
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